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Le MeDef Rhône-Alpes demande des comptes à la Région


En Rhône-Alpes, le Medef se porte bien. Pour ceux qui s' inquièteraient de la santé du syndicat patronal, son président Patrick Martin indique que les entreprises sont en bonne santé, très dynamiques !
"Les infrastructures s' engorgent et les projets n' avancent pas"
"Notre présidente nationale, Laurence Parisot, qui visitait récemment le pôle Savoie technolac, a pu voir le dynamisme de ses 700 entreprises !" indique Patrick Martin. "Mais celà ne nous empêche pas de nous inquiéter", ajoute t' il aussitôt : "Nous avons le sentiment que le poids de la fiscalité locale s' accroit sur les entreprises et que dans le même temps les infrastructures s' engorgent et les projets n' avancent pas"...
Un nouvel EPR à Marcoules ou Tricastin
C' est que le patronat a des projets : le groupe Suez est par exemple candidat, avec son nouvel allié Gaz de France, pour la construction d' un nouvel EPR sur le site de Tricastin ou de Marcoules. Alors s' agit t' il de mettre la pression sur des instances régionales "roses-vertes" ? "Pas du tout, assure Patrick Martin, notre action n' est pas politique mais syndicale. D' ailleurs nous avons toujours eu une attitude très revendicative lorsque Charles Millon, qui n' a jamais eu la réputation d' être un gauchiste, était président de la Région ".
Mais pour le MeDef régional, il s' agit de parler chiffres. "Lorsque nous sommes en face des services de la Région, nous avons souvent l' impression qu' on nous ballade ! Il n' y a pas de présentation claire et synthétique des comptes".
Un document clair et "scientifique".
L' observatoire de la fiscalité locale, que le MeDef met en place avec les experts de Fidal, se veut un outil d' analyse clair, précis et "scientifique". Les documents réalisés, qui seront aussi déclinés autour des grandes agglomérations de la région par les 9 organisations locales, donneront une vision "non polémique" de ce que perçoivent les grandes institutions, avec des tableaux en couleur, où tout est reporté à une même base.
Démonstration par la taxe professionnelle
Le premier tableau présenté, celui de la taxe professionnelle, s'il n' est "pas polémique", est tout de même attendu : il montre qu'alors que l' indice des prix à la consommation sur la région a augmenté de 8,67% en cinq ans, les bases nettes d' imposition se sont élevées de 15,21%, le taux voté par les conseillers régionaux de 23,35% et au final la Région a reçu 88 millions d' euros supplémentaires, soit une augmentation de 42,12% !
"La région surinvestit dans les transports"
Le MeDef est représenté au Conseil Economique et Social régional par son vice président Gilles Maurer. Mais selon lui cette institution fait plutôt apparaître les consensus. Elle n' offre pas à son organisation l' opportunité de donner sa position. "Avec les résultats de cet observatoire de la fiscalité, nous aurons un outil en main pour demander des comptes", indique Gilles Maurer. Le patronat considère déjà que la région surinvestit dans les TER "qui concernent 2% de la population" et que ses dépenses de fonctionnement ont "explosé" en augmentant de 18 millions d' Euros en quatre ans.

Laurence Parisot, présidente du Mouvement des Entreprises de France


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