Accéder au contenu principal

A Lyon, les prêts toxiques devant la justice

Le président de la SACVL (Société anonyme de construction de la ville de Lyon) devrait assigner devant le tribunal de commerce de Paris la banque Calyon, lui reprochant d'avoir "intoxiqué" les comptes de l'organisme avec des produits financiers particulièrement risqués.

Diffusée par le quotidien les Echos, l'information est suivie avec discrétion à Lyon où la mairie, principale actionnaire de la Sacvl, ne désespère pas de trouver un accord amiable avec la banque. D'après certaines sources, l'adjoint aux finances, Richard Brumm, souhaiterait aboutir à "une sortie de crise à bon prix". Mais selon la radio d'information Lyon première, "les négociations entamées avec CALYON n'ont pour l'instant pas vraiment été fructueuses".

L'audience en justice pourrait avoir lieu en septembre: elle doit permettre de mettre la pression sur la banque. La Ville souhaite que les responsabilités soient partagées. En attendant, l'assignation devrait permettre de geler le contrat, ce qui "empêcherait l'addition de continuer à augmenter".

La SACVL, une société mixte dans laquelle le public est majoritaire
La SACVL est un montage complexe qui allie des fonds publics et privés. Imaginée par la Ville de Lyon, qui en est l’actionnaire majoritaire, la formule a porté ses fruits puisqu'en quelques années de nombreux édifices ont pu être rénovés de manière très qualitative, tout en conservant leur vocation sociale. Mais la crise des subprimes est passée par là et les emprunts à risques contractés par ses dirigeants - par l'intermédiaire de la filiale du Crédit Agricole CALyon - auprès de banques touchées de plein fouet par la crise, se sont mis à amplifier, tel un cancer, dans l'organisme.
En période faste, ces "produits spéculatifs" rapportaient sur le papier beaucoup d'intérêts. Mais avec la crise, ils se sont révélés "toxiques" et le contrat qui court encore sur plus de dix ans ne peut semble-t-il pas être résilié par anticipation.
Lors du dernier conseil municipal, le chiffre de 30 millions d’euros de perte avait été avancé par des élus d'opposition. Il s'agirait donc d'arrêter l'hémorragie de toute urgence !



Vous avez désormais la possibilité de soutenir LYonenFrance en souscrivant un abonnement de 5€ par mois :



Commentaires