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Egalité Hommes Femmes, le MeDef s´engage pour de "bonnes pratiques"

Le MeDef Rhône-Alpes vient de faire le point sur la promotion "de l´égalité professionnelle" dans les entreprises de la région. Une action pilote initiée dès 2006 avec la Direction Régionale du Travail et la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité. Suite à l’étude d’un panel de 12 entreprises volontaires, issues des 8 départements de Rhône-Alpes, et couvrant des domaines d´activité très divers comme l’agroalimentaire, la chimie, le commerce et la distribution, la métallurgie, le transport, la fabrication de bijoux, l’immobilier (soit près 3 919 salariés, dont 1 323 femmes et 2 596 hommes), il ressort "un certain nombre d’expériences et de perspectives réalistes" .
Selon le Medef, l’analyse des pratiques montre une prise de conscience parfois très ancienne de l’égalité hommes/ femmes au travail par les chefs d’entreprise, "même s’il demeure encore ici et là un certain nombre de préjugés". Historiquement, l’organisation de la cellule familiale ayant toujours été confiée à la femme, celle-ci a du doser son investissement en entreprise, plus que l’homme. L’évolution du cadre législatif amènera les entreprises, selon l´organisation patronale, "à se remettre en question et mettre en place des stratégies nouvelles" .
Une affaire de classes sociales ? Le rapport note que l’égalité professionnelle femmes/hommes dépend non plus du sexe, mais de la catégorie socio professionnelle, du type de profession et de l’âge, les pères de la jeune génération s’investissant d’avantage. Dans les CSP+, les rôles parentaux sont d’avantages équilibrés. L’égalité n’est par ailleurs pas la même selon le type d’entreprise, sa taille, et sa culture de moyens ou de résultats. "L’entreprise cultivant les moyens pourra se positionner ou réfléchir sur la mise en oeuvre de temps partiels, temps personnalisés, congés parentaux…, plus que celle dont l’objectif est d’atteindre le résultat".
La mise en place d´outils statistiques et d´indicateurs fiables
Parmi les expériences présentées par les entreprises, on note la création par AREVA à Villeurbanne (710 salariés) d’outils informatiques de suivi de la rémunération et de la progression de carrière , la mise en place par IKEA à Saint-Quentin Fallavier (460 salariés) d’une Commission Parité. Cette société a par ailleurs signé une charte de diversité avec la CCI Nord Isère et mis en place un minibus . D´autres entreprises ont mis en place des indicateurs de suivi, comme les Cafés PIVARD à Valence (46 salariés) : effectif femmes/hommes, nombres d’embauches femmes/hommes, nombre de stagiaires femmes/hommes, ratio d’heures de formation femmes/hommes, rémunération de base et moyenne femmes/hommes…
Les crêches au centre des préoccupations Ikea participe aussi à un projet de crèche inter-entreprise. La société note que "la féminisation des équipes de dépôt a par exemple eu pour conséquence de faire diminuer la casse…" . Une autre crèche de 50 places sera créée en 2009 par BAYER SANTE (153 salariés) 0ù 35 places sont déjà réservées .
Faire évoluer les qualifications Certaines entreprises enfin, comme CONTITECH ANOFLEX à Caluire et Cuire (460 salariés) ont développé un plan de professionnalisation des femmes sur des postes d’opératrices en production qui a permis aux salariées de se positionner sur des emplois techniques qualifiés… A la portée de toutes les entreprises, ces exemples sont répertoriés dans un guide des bonnes pratiques édité par le MeDef et mis à disposition des chefs d´entreprises.
 

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