Jusqu'à présent, et compte tenu de la pression des lobbys pétroliers - et nucléaires, favorables au développement du marché des voitures électriques-, il n'était pas de bon ton de communiquer sur le thème des biocarburants. En effet pour des raisons de stratégie commerciale, de sécurité dans l'approvisionnement énergétique ou encore de normes fiscales et techniques propres à chaque pays européen, la production de carburant est strictement encadrée. Bien que cela soit techniquement possible, il n'est en effet pas question de pousser les consommateurs à remplacer leur carburant par de l'huile végétale au delà de la norme de 6% .
Le saviez vous ? Si vous possédez aujourd'hui un véhicule diesel, vous roulez automatiquement au biocarburant ! Le gazole distribué en France intègre en effet 6 % de Diester, un carburant de la famille des biodiesels.
Selon une étude réalisée par l' institut IFOP en septembre 2008, seuls 10% des français savent qu'il y a du Diester dans le gazole ! Le Diester (contraction de Diesel et Ester) est le nom donné dans notre pays au biodiesel. Elaboré à partir de colza ou de tournesol, ce carburant renouvelable se substitue au gazole. Ce n'est donc pas un produit d'importation comme pourrait l'être le bioéthanol et il participe à la réduction de la dépendance énergétique !
La lutte contre le réchauffement climatique
Ce biocarburant est incorporé en mélange au gazole . Il est donc destiné uniquement aux véhicules diesel.
Présent dans le gazole, sans que le consommateur final en soit vraiment informé, depuis 1995, on le retrouve aujourd’hui jusqu’à hauteur de 7% dans le circuit analisé (distribué directement à la pompe sans indication au client) et à 30% d’incorporation dans le gazole pour les flottes captives professionnelles (disposant de leurs propres cuves de carburant) des entreprises et des collectivités locales et territoriales.
La production de Diester ne fait pas monter le prix des céréales
De nombreuses idées reçues circulent quant à la production de biocarburants. L'une d'elles, et pas des moindres, tend à confondre biodiésel et bioéthanol, un carburant dont la production vient concurrencer les céréales alimentaires, ce qui a pour effet induit de faire monter le cours de ces denrées ! Le Diester lui, n’est pas produit à partir du blé, du maïs ou de la betterave mais bel et bien à partir du colza et du tournesol.
En France, le développement des surfaces agricoles est encadré par le Plan biocarburant. L’impact sur le cours des matières premières agricoles est limité au regard des autres facteurs (demande alimentaire croissante, augmentation du cours du baril de pétrole, aléas climatiques, spéculations financières).
La production du Diester crée aussi des "tourteaux" alimentaires pour les animaux !
Mais si la production de Diester ne vient pas directement concurrencer le marché des céréales alimentaires pour les humains, elle permet tout de même de fabriquer des protéines végétales, les tourteaux, utilisées pour nourrir les animaux d’élevage.
Le site internet Faiteslepleindavenir.com donne une idée très précise des atouts du diester, "le diesel vert" produit véritablement en France, par Proléa, et donc authentiquement facteur d'indépendance énergétique !
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