Le CESR (Conseil Economique et Social Rhône Alpes) vient d'approuver à l'unanimité le deuxième plan de relance que la région souhaite mettre en place pour faire face à la crise.
Rendu possible par le remboursement anticipé par l'Etat de la TVA (53ME) et l'excédent budgétaire de l'année 2008 (21M€), ce plan permettra de "lancer de nouveaux investissements sans recourir à l’emprunt".
L'impact de la crise est plus fort en Rhône-Alpes
Le Conseil régional, qui se réunit les 4 et 5 juin 2009 en Assemblée pleinière, doit adopter ce nouveau plan pour "stimuler l’investissement local, compléter les actions régionales en faveur de l’économie et de l’emploi et renforcer les dispositifs de formation".
Des procédures d'engagement "simples et rapides"
C'est la deuxième fois depuis que la crise financière a débuté que la région Rhône Alpes lance un plan de soutien. Les procédures d'engagement de ces fonds, "simples et rapides", devraient permettre de répondre à la situation d’urgence dans laquelle se trouvent actuellement les entreprises régionales et leurs salariés.
Au cours d'une conférence de presse de présentation de la session, en compagnie de J.Louis Gagnaire et de M.France Vieux Marcaud, respectivement chargés des finances et de la formation, le Président de la Région Jean Jack Queyranne a indiqué que près de 9000 emplois ont été perdus dans les entreprises de Rhône-Alpes au cours du seul mois de mars 2009 ! Des chiffres supérieurs à la moyenne nationale, la région étant particulièrement industrialisée. "Celà nous amène à une moyenne de 300 chômeurs supplémentaires chaque jour", a-t-il insisté, avec des zones géographiques, comme la vallée de l'Arve en Haute Savoie (voir article de LYon-Economie) particulièrement sinistrées".
Pour les entreprises, les carnets de commande diminuent, les exportations sont en repli, "les défaillances industrielles ont augmenté de 47% si on compare les 1er trimestre 2008 et 2009".
Dans ce contexte, la Région se doit d'intervenir vite et fort.
Le Conseil Régional Rhône-Alpes agira donc sur plusieurs fronts : Des crédits supplémentaires pour l'investissement comme la rénovation et la mise aux normes des lycées (qui fait appel au travail des PME et des artisans). La région participera aussi à des projets où son intervention permet "un effet de levier" : "Lorsque nous garantissons ou investissons quelque part, les autres acteurs comme l'Europe, les banques, les institutions... suivent plus facilement" rappelle Jean Jack Queyranne, qui fait remarquer que les agences de notation accordent une grande confiance à l'institution régionale.
Le deuxième point d'appui sera orienté sur l'aide à l'internationalisation des entreprises. Les pôles de compétitivité sont identifiés et il s'agit de les aider dans leurs investissements et le développement de nouveax marchés. La création d'un pôle industriel autour de la filière bois devrait par exemple être mis en place dans toute la région, et surtout à Rumilly, pour aider à la reconversion de l'entreprise Salomon.
La formation professionnelle et la reconversion des emplois
Enfin la région interviendra dans le cadre de ce plan sur son domaine de compétence de prédilection, la formation, avec de nouvelles mesures de qualification des jeunes (particulièrement touchés par le chômage) et des soutiens aux projets de reconversion des personnels.
Le FCTVA, un fusil à un seul coup !
Reste que ce remboursement anticipé de la TVA n'est qu'un fusil à un seul coup ! Si l'avance consentie par l'Etat permet de récupérer en 2009 l'équivalent de deux années de remboursement, la situation risque de se dégrader rapidement l'année prochaine.
"Pour l'instant, nous travaillons sur les entrées fiscales de 2008 et nous ne ressentons pas de baisse du budget", a fait noter Jean Louis Gagnaire, le Vice Président chargé des finances. "En 2008, les entrées de la TIPP (taxe sur le pétrole) étaient encore bonnes, celles de la taxe professionnelle et de la taxe sur l'immobilier étaient stables".
Il n'en sera sans doute pas de même à partir de l'année prochaine ! A moins que d'ici là l'économie connaisse une phase de reprise, ce que personne n'ose garantir : en quelques mois, le gouvernement a déjà revu plusieurs fois à la baisse ses estimations de croissance, qui restent pour l'instant toujours moins pessimistes que celles de l'Europe ou du FMI !
LYon-Economie.fr est un site de
39 M€ votés pour l’enseignement supérieur et la recherche :
RépondreSupprimerla Région prépare l’avenir
Ce 4 juin, la Commission permanente du Conseil régional a affecté une somme totale de près de 40 M€ au bénéfice des établissements d’enseignement supérieur et de
recherche rhônalpin et de leurs acteurs.
Enseignement supérieur et vie étudiante
Le soutien aux établissements d’enseignement supérieur et à la vie étudiante mobilise plus de
12,7 M€, répartis sur l’ensemble de la région :
- 4 M€ pour Lyon
- 3,7 M€ pour Grenoble (y compris les sites drômois des établissements grenoblois)
- 3 M€ pour Saint-Étienne
- 0,6 M€ pour la Savoie
Recherche
La politique régionale de recherche bénéficie d’un engagement total de 19,45 M€ pour le
soutien aux 14 clusters de recherche (7,65 M€), dont le financement de 84 allocations
doctorales de recherche.
46 nouveaux projets de recherche ont reçu un soutien de la Région, dans le cadre de l’appel à
projets « CIBLE », pour un montant total de 1,8 M€, après une procédure de sélection très
sévère (184 dossiers déposés).
La Région a également apporté son soutien à plusieurs projets majeurs pour la structuration du
système rhônalpin de recherche :
· Cité lyonnaise de l’environnement et de l’analyse : 4,8 M€
· Centre de Calcul IN2P3 à Lyon : 2,3 M€
· Institut Louis Néel à Grenoble : 1,6 M€
· Pôle d’innovation en nanobiotechnologie (Nanobio) à Grenoble: 0,8 M€
· Minaoptic à Saint-Étienne: 0,5 M€
Enfin, le soutien aux dispositifs partenariaux de recherche, associant les organismes publics de
recherche à la recherche privée, a mobilisé près de 7 M€, notamment par le financement de
13 projets émanant de 7 pôles de compétitivité rhônalpins (4 M€) et le soutien à la filière
photovoltaïque (2,1 M€).